Dans une PME ou une structure fortement hiérarchisée,
l'entretien est réalisé par un supérieur hiérarchique. De ce fait
le lien de subordination est maintenu. Cela ne pause pas vraiment de
problème lorsqu'il s'agit d'un entretien d'évaluation, sur un
travail effectivement réalisé dans le passé ou dont les objectifs
ont été clairement identifiés préalablement.
Lorsque les objectifs ne sont pas préalablement négociés (cas
d'une fonction transverse, par exemple), l'entretien d'évaluation
réalisé par un n+1 ou autre est très délicat à conduire : le
salarié risque de ne pas pouvoir exprimer un éventuel désaccord en
étant sous pression hiérarchique.
Dans le cadre d'un entretien d'évolution, portant sur le futur à
moyen ou long terme, la subornation sera encore plus paralysante :
quel employé osera annoncer à son employeur qu'il veut le quitter
dans trois ans mais que d'ici là il souhaite suivre des formations
? Quel employeur investira du temps de formation au bénéfice d'un
employé qui va le quitter ? Ces cas existent (essaimage,
filialisation, etc.) mais restent rares en dehors du milieu des
créateurs d'entreprises (start-up).
De ce fait est intéressant de faire réaliser les
entretiens par un tiers à l'entreprise, astreint au secret
professionnel, hors hiérarchie, dont le compte-rendu sera soumis à
correction et validation par le salarié auditionné préalablement à
sa livraison.
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